LA DIME

La dîme était un impôt obligatoire créé dès le IVème siècle. C'était un impôt levé par et pour le Clergé, correspondant à une certaine part de la récolte, variable selon les régions de France, les évêchés, les paroisses d'un même évêché...

Cet impôt était utilisé pour l'entretien des prêtres, des bâtiments de l'église et le financement des oeuvres d'assistance aux pauvres, création et financement des écoles...

Afin de procéder à la collecte de cet impôt, le curé primitif (responsable clérical) passait par un fermier, soit pour la totalité de la dîme, soit pour une partie (moitié, tiers, quart, sixième ou autre). Il passait un accord avec ce fermier pour une durée de six ou sept ans. Le fermier, s'appropriait le fruit de la dîme moyennant une redevance annuelle versée soit en nature, soit en monnaie, au curé primitif. Si l'accord passé avait été bon, les bénéfices étaient pour le fermier. Sinon... Le curé local, lui, recevait alors du "curé primitif" la portion congrue.

La dîme sur les céréales mécontentait les paysans privés de la paille nécessaire à la litière et à la fumure. L'accaparement de la dîme par les gros décimateurs (ou curés primitifs) qui en détournaient l'utilisation originelle créait aussi un malaise. Loin d'en demander la disparition, les fidèles réclamaient une meilleure utilisation de cet impôt.

La loi de "Suppression des Privilèges" du 4 août 1789 supprima la dîme.
La Constitution civile du clergé de 1790 créa un clergé salarié par l'État.