L'Église St Guénolé racontée par le Recteur Le Coz


Note importante : Les Chroniques du Recteur François-Marie Le Coz ont été écrites pendant la période de son sacerdoce en la paroisse de Penmarc'h, soit entre 1887 et 1911. Ces chroniques ont été réalisées à la plume sergent major sur cahier d'écolier ; les textes suivants sont donc une retranscription des écrits du Recteur, sa mise en page ayant été respectée au plus près.


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St Guénolé1


La trêve de St Guénolé, avant la révolution, était de temps immémorial dans la paroisse de Beuzec-Cap-Caval, distant d'environ une lieue et demie.

Note KBCP : 
(1) Église St Guénolé (et la chapelle St Fiacre)

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Au 15ème siècle, Saint Guénolé était devenu considérable et s'étendait là où se trouve aujourd'hui les villages de Kergarrien, de Kérouill et même un peu au nord-est de ces villages. La bourgade acquit une importance telle que dans la 2ème moitié du 15ème siècle, elle bâtit une belle église dont la tour existe encore en partie. Sur la façade ouest de cette tour, il y a une inscription en lettres gothiques qui paraît indéchiffrable. A droite, à un mètre de hauteur, en entrant dans le portique, il y a une autre inscription qui gagne l'extérieur de l'édifice ; on croit pouvoir y lire "jusque mort" (ou morir). La tour est peut-être plus finement travaillée que celle de Tréoultré : Elle paraît n'avoir jamais été terminée. La façade est chargée de navires sculptés, de têtes d'animaux, de chimères, de formes de poissons, comme à Tréoultré.

Jusqu'en 1489, date de l'achèvement de l'église, St Guénolé fut une simple trève de Beuzec-Cap-Caval : Un prêtre de la dite paroisse venait faire les offices, enseigner le Catéchisme. Vers la fin du 15ème siècle, les habitants voulurent avoir un prêtre résidant au milieu d'eux, à leur portée, pour


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les enterrements, les baptêmes, le Catéchisme, l'administration des sacrements.

Voici ce j'ai pu déchiffrer à ce sujet, dans les poudreux papiers de la Fabrique : Une bulle du pape Innocent VIII datée du 11 octobre 1489, "érige St Guénolé en succursale de Beuzec-Cap-Caval, avec prêtre résident continuellement, à la charge pour les Tréviens, primo, de faire bâtir un logement commode pour le prêtre desservant, et de l'entretenir en réparations ; secundo, de demeurer toujours soumis à l'église matrice ; tertio, de payer à leur recteur et à ses successeurs à chaque fête de Pâques, deux pièces d'or et six deniers par an, avec un merlus bon, loyal et marchand, par chaque ménage, à chaque premier jour du mois d'aoust, le tout apprécié trente livre par an de la monnaie qui avait alors cours, dont on assurera le paiement au pasteur qui s'oblige de son côté de faire dire et célébrer une messe, les dimanches et fêtes. Il n'y a d'excepté que les principales fêtes et solennités (dénommées dans la bulle) ; de baptiser leurs enfants et de leur administrer les sacrements par lui-même ou par un prêtre idoine

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et capable, se aut per capellanum idoneum (1) (terme de la bulle ou Concordat) d'enterrer les morts. La succursale paiera séparément les fouages et autres impositions royales ; on y nomera tous les ans un Fabrique..."
Pendant plus de deux cent ans consécutifs, la trève de St Guénolé fut desservie par un prêtre résidant : elle nommait tous les ans un Fabrique pour l'église St Guénolé et un autre pour la Chapelle de St Fiacre et de St Sébastien, située à 100 pas à l'ouest de la première. Il paraît que l'église de St Guénolé ne put être entretenue convenablement dès le commencement du 18ème siècle. En 1716 et 1717, les habitants de St Guénolé se proposent de relever l'église, à moitié tombée en ruines, afin d'avoir encore un prêtre résidant conformément aux prescriptions de la bulle sur velin de 1489. On constate "que la tour et le mur du sud sont encore solides, le mur du nord demande à être exhaussé, le pignon absidal est à rebâtir. Les réparations ne coûteront pas trop cher..."
Mr de Fréminville n'a donc pas été bien renseigné, puisqu'il dit que l'église de St Guénolé

Note KBCP :
(1) en Français : soit par l'intermédiaire d'un aumônier approprié


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n'a jamais été terminée. Cette église a été terminée, on y célébré des offices et administré les sacrements pendant plus de 200 ans ; la flêche seule n'a jamais été faite. On voit encore dans le cimetière, une enceinte qui indique la conformation de l'ancien édifice. Une croix marque la place de l'abside.
En 1716 et 1717, les habitants de St Guénolé se contente de promesses et de désirs... Aucune réparation n'est entreprise et, en 1722, la vieille église est dans un tel délabrement que l'évêque de Quimper doit l'interdire et ordonne de transporter le Saint Sacrement dans la chapelle de St Fiacre (330 mètres carrés) à condition que que la dite chapelle soit convenablement restaurée.
Pendant quelques années seulement, il y eut un prêtre résidant à St Fiacre. Cette chapelle fut négligée et bientôt la trêve ne fut desservie que par les prêtre de Beuzec-Cap-Caval : on y disait la messe que deux fois par an : le jour de la Fête patronale de St Fiacre, et le jour des Morts. Cet état de choses dura environ 25 ans.
En 1768, les habitants ont quelques velléités de reconstruire l'église de St Guénolé, puis


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ils se contentent de vouloir restaurer la chapelle de St Fiacre. Nous en trouvons la preuve dans les délibérations du 6 avril et du 16 avril 1768. Nous rapportons ici la la dernière de ces délibérations qui est plus complète que la 1ère. Elle est faite sous forme de supplique adressée à Monseigneur l'évêque de Quimper.

~~~~~~~ États de Bretagne~~~~~~~

À Monseigneur,

Monseigneur l'évêque de Quimper et Comte de Cornouaille, supplie très-umblement le général de la trêve de St Guénolé en la paroisse de Beuzec-Cap-Caval, suite et diligence de Michel Le Cosquéric et Alain Le Carval, ses procureurs spéciaux suivant délibération du 16 avril 1768.

Exposant que l'érection de la Chapelle de St Guénolé en l'église succursale ne sçaurait être contestée à la vue de la bulle du onze octobre 1489 : elle fut faite du consentement du vénérable et discret messire Ronan Dupont hors secteur de Beuzec-Cap-Caval sur les réquisitions des trêviens pour les motifs et nécessités y exprimées ; cette Bulle

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fut approuvée par le seigneur évêque lors siégeant à Quimper et vérifiée pour plus grande authenticité par un notaire apostolique qui était en ces temps Gilles de Kersulguen, prêtre du diocèse du Léon.

On ne permit, Monseigneur, l'érection de St Guénolé en succursale qu'à la charge aux Trêviens : primo, de fair bâtir un logement commode pour le prêtre desservant ../.. (voir 4 pages plus haut, p. 81) ../.. tous les ans un Fabrique.

Pendant que la trêve a été desservie par un prêtre résidant sur les lieux, elle a été florissante par le nombre de ses habitants et la culture des terres : ce que l'on ne peut révoquer en doute à l'inspection des mazières et ruines de maisons qu'on y voit encore et par la quantité de terres bléer qui sont actuellement chommantes et incultes, enfin par la grandeur, la forme et la construction de l'ancienne église et de ses cloches. Tous ces intersignes, comme le port de mer qui à été conservé, doivent convaincre que le bourg de St Guénolé a été autrefois plus considérable qu'aucune des petites villes


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de la province, et qu'il faut nécessairement attribuer la désertion de ses habitants à la négligence avec laquelle on y a célébré le service divin depuis environ 45 à 50 ans.

Il est vrai que cette église s'étant trouvée, en 1722, dans un état ruineux et délabré, le seigneur évêque étant en cours de visite en prononça l'interdiction par ordonnance du 23 avril, même année, rendue sur les conclusions de Mr le promoteur. Sa grandeur fit défense d'y célébrer les offices divins, et ordonna que le Saint Sacrement en fut incessamment transféré, et placé dans la chapelle de St Fiacre qui est dans le même terrain, et à la proximité, parce-que néanmoins on y mettrait dans un état décent cette dernière chapelle.

Mais Monseigneur, soit par défaut de réparer et entretenir cette chapelle ou autrement, les sieurs curé de St Guénolé et recteur de Beuzec-Cap-Caval ne paraissent pas avoir déféré pendant longtemps à cette sage ordonnance qui avait destiné la Chapelle de St Fiacre à servir de succursale pour


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y faire les fonctions curiales, en attendant que des temps plus heureux eussent procuré les fonds nécessaires pour la reconstruction de cette ancienne église.

Depuis longtemps l'on ne célèbre l'office divin que deux fois l'an dans la chapelle de St Fiacre ; le jour du pardon de St Fiacre, et le jour des morts ; il n'y réside aucun prêtre sur les lieux pour desservir la trêve, par une contravention expresse à la bulle de 1489 ; on a vu insensiblement reparaître les tristes inconvénients, et les calamités de ces premiers temps ; les trêviens infirmes et les vieillards demeurent souvent sans messes les dimanches et fêtes, et meurent quelquefois sans sacrements, par la distance qu'il y a de la trêve à l'église paroissiale éloignée au moins d'une lieue ; les enfants sont également exposés à mourir sans baptêmes, et la jeunesse privée des instructions Chrétiennes. Parvuli petierunt panem, et nemo erat qui frangeret eis1 et cela faute de faire résider un curé secondaire sur les lieux, pour

Note KBCP :
(1) Les petits ont demandé du pain, et il n'y avait pas ....


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être à portée, et en état de leur porter les soulagements et les secours spirituels.

Cependant, la dîme rectorialle se lève dans l'étendue de la trève de St Guénolé à la vingt-septième gerbe, et dans le Corps de la paroisse à la 30ème gerbe : ce qui met le gros décimateur et le sieur recteur de Beuzec dans l'obligation et en état de fournir et stipendier1 un prêtre pour desservir la trève.

C'est la cessation du service divin qui a fait insensiblement déserter les habitants de la trève par l'incommodité de s'y établir et d'y demeurer. Plusieurs particuliers originaires et habitués n'ont pas allégué d'autres causes en se retirant. Les habitants actuels ou leurs enfants se trouveront incessamment réduits à suivre cet exemple, et à passer dans la paroisse de Penmarc'h éloignée d'une demi-lieue du bourg de St Guénolé si l'autorité ne fait point cesser ces incommodités, en ordonnant le rétablissement du service divin dans cette trève : ce qui rappellera ceux qui en sont sortis ou engagera

Note KBCP :
(1) Stipendier = Avoir à sa solde quelqu'un pour accomplir une tâche.


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d'autres à y venir demeurer et à partager avec les habitants actuels les impôts, subsides, fouages et autres charges qui n'ont pas diminué avec le nombre des contribuables qui se sont retirés, puisque la cotte de la-dite trève a continué d'être la même par l'effet de l'ancienne répartition générale de la paroisse de Beuzec.

Jusqu'ici, Monseigneur, on m'a démontré la nécessité du service divin dans la trève de St Guénolé, que par des motifs d'intérêts temporels. Il n'y en a de plus pressants et de plus relevés : c'est le bien de la religion et le salut des âmes, c'est l'avantage spirituel des habitants eux-mêmes et de leurs enfants qui vivent pour la plupart dans l'ignorance des devoirs de la religion, d'un prêtre pour les instruire, leur administrer les sacrements et célébrer le service divin, fêtes et dimanches dans la Chapelle tendu qu'ils sont dans l'impuissance de relever actuellement l'ancienne de St Guénolé. Ils ont lieu de se flatter, Monseigneur, que ces motifs feront sur votre cœur vraiment pastoral,  

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les impressions qu'ils osent en attendre et que vous ne souffriez pas d'une portion de vos ouailles qui vous est également chère, demeure plus longtemps privée des secours spirituels dont elle a un si pressant besoin, vu surtout qu'elle paie une plus forte dixme que le reste de la paroisse et qu'elle fournit les autres ressources ecclésiastiques.

Cependant, les tréviens de St Guénolé ne refusent pas se le soumettre aux conditions de la Bulle de 1489 ; il y a au bourg de St Guénolé une maison propre à loger le prêtre desservant qu'ils auront soin d'entretenir dans un bon état. Ils conviennent aussi qu'il peut manquer quelques réparations à la Chapelle de St Fiacre, mais ils offrent d'y faire travailler incessamment, afin qu'elle soit dans un état décent pour la célébration de l'office divin, parce que cependant ils seront autorisés à employer aux-dites réparations les deniers qui peuvent se trouver aux archives de St Fiacre, avec les revenus et oblations1 dépendantes de l'ancienne trève de St Guénolé ; c'est sur ces motifs qu'ils ont été consultés de recourir à votre autorité, et le requérir :

Note KBCP :
(1) Oblation : Offrande faite à Dieu. Dont l'acte par lequel le prêtre offre à Dieu le pain et le vin de l'eucharistie, avant de les consacrer.


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Qu'il vous plaise, Monseigneur voir ci-joint la délibération du 16 avril dernier et les titres et pièces y mentionnées et y ayant égard et à ce qui vient d'être exposé, nommer un prêtre desservant ou curé secondaire qui résidera sur les lieux pour desservir la trève de St Guénolé dans la Chapelle de St Fiacre, en conformité de l'ordonnance du 23 avril 1722 ; au dessus de leur offre de le loger convenablement et de se soumettre aux autres Charges et Conditions portées dans la Bulle, même de faire réparer la dite Chapelle de St Fiacre et la mettre dans un état décent pour faire les fonctions curiales : Toutes fois, les tréviens de St Guénolé sont licentiés d'employer aux dites réparations les deniers qui peuvent s trouver aux archives de St Fiacre, ainsi que les revenus et oblations dépendantes de l'ancienne trève de St Guénolé, et ils redoubleront leurs voeux au ciel pour la conservation de votre Grandeur.

Le Gouil, notaire royal apostolique


Le conseil de l'évêché par décision en date du 9 avril et du 4 mai 1768 est d'avis "que l'ancienne trève doit être rétablie, que les tréviens sont bien fondés.


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Les tréviens doivent s'assembler en plus grand nombre qu'ils pourront avec leur fabrique chez un notaire pour nommer un ou deux procureurs spéciaux auxquels ils donneront ordre d'exécuter le projet qu'on vient de détailler. Les préalables ci-dessus indiqués étant obtenus, ils pourront passer passer marché les ouvriers qu'ils jugeront à propos pour la réédification de la dite Chapelle."


Une quarantaine de de notables de la trève de St Guénolé s'assemblent et la Chapelle reçoit enfin quelque restauration, mais pas une restauration capable de la préserver d'une ruine prochaine.

En 1789, cette chapelle avait son entrée à l'ouest, l'autel à l'est ; une chapelle latérale contiguë au nord : 110 mètre carrés de superficie. C'était une chapelle mal bâtie composée de coins et de recoins.

En 1845, la Chapelle de St Fiacre était tombée en ruines : La Fabrique de Penmarc'h y prit les pierres pour restaurer Pénity et d'autres Chapelles. En 1876-77, on y prend encore des pierres pour construire les classes des sœurs de la sagesse à Pénity ; en 1887, on y prend deux charretées de pierres et la pierre d'autel mutilée qui servent de pavé devant la porte sud de l’Église paroissiale.


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Les tréviens doivent s'assembler en plus grand nombre qu'ils pourront avec leur fabrique chez un notaire pour nommer un ou deux procureurs spéciaux auxquels ils donneront ordre d'exécuter le projet qu'on vient de détailler. Les préalables ci-dessus indiqués étant obtenus, ils pourront passer passer marché les ouvriers qu'ils jugeront à propos pour la réédification de la dite Chapelle."

Une quarantaine de de notables de la trève de St Guénolé s'assemblent et la Chapelle reçoit enfin quelque restauration, mais pas une restauration capable de la préserver d'une ruine prochaine.

En 1789, cette chapelle avait son entrée à l'ouest, l'autel à l'est ; une chapelle latérale contiguë au nord : 110 mètre carrés de superficie. C'était une chapelle mal bâtie composée de coins et de recoins.

En 1845, la Chapelle de St Fiacre était tombée en ruines : La Fabrique de Penmarc'h y prit les pierres pour restaurer Pénity et d'autres Chapelles. En 1876-77, on y prend encore des pierres pour construire les classes des sœurs de la sagesse à Pénity ; en 1887, on y prend deux charretées de pierres et la pierre d'autel mutilée qui servent de pavé devant la porte sud de l’Église paroissiale.


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L'emplacement de la Chapelle St Fiacre est désormais à vendre pour qu'on y bâtisse une maison, au nord de la Croix qui seule reste là comme témoin de ce qui a existé pendant plusieurs siècles.

Quant à l'église St Guénolé, elle n'a jamais été relevée de ses ruines. La petite Chapelle accolée à la tour, date de 1845. On remarque au pignon est de cette Chapelle un des écussons qui se trouvaient autrefois au péristyle et parmi les ruines du chœur. Là se voyaient, en effet, plusieurs écussons armoriés, surmontés de leurs casques garnis de leurs timbres ou cimiers, bourrelets et lambrequins. Parmi ces armoiries sont celles des familles qui ont contribué à la construction de l'église, par exemple, celles de Tanguy du Châtel, Kernisan et le Bastard de Mesmeur.

Le porche sud de l'Église de St Guénolé existait encore il y a quarante ans. (1) Il était remarquable par la finesse de ses sculptures. Mr Du Chatellier l'a acquis pour une certaine somme d'argent et a pris les meilleures pierres dont plusieurs ont servi à construire une chapelle à Kernuz, près Pont l'Abbé.

Les pierres des fondations et les pierres éparses

Note de bas de page :
(1) Porte du Baptème : Dor ar vadiant (vadiziant)

Note KBCP :
(1) Le Coz a écrit Dor ar vadiant (vadiziant) en phonétique. En réalité l'écriture est plutôt Dor ar badiant (badeziant) car en Breton, le "b" se prononce "v".


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dans le cimetière ont servi, en 1887, à restaurer le pavé de l'église paroissiale. Une partie de la table d'autel sert de pavé devant l'autel de St Joseph, à l'extérieur de la balustrade. De l'autre côté, en face de l'autel du Rosaire, une vieille pierre, table d'autel à N.-D. de la Joie, sert également de pavé à l'extérieur de la balustrade (3 m 33 cm).


En 1845, le gouvernement et la Fabrique s'entendirent pour mettre un toit en pointe sur la Tour de St Guénolé qui sert de marque pour les pêcheurs.

La Chapelle de St Guénolé a reçu pendant six mois les dépouilles mortelles des victimes de l'effroyable accident du 10 octobre 1870.